Pontoise : deux ans déjà !

Notre association Allez-y à vélo, avait déposé une plainte au tribunal administratif de Cergy-Pontoise contre la ville de Pontoise en mars 2017. Il s’agissait de pouvoir emprunter  à contre-sens et en toute sécurité les rues limitées à 30 km/h dans le centre de Pontoise. Le décret n° 2008-754 du 30 juillet 2008 modifiant l’article R. 110-2 du code de la route nous autorise en effet à le faire:

« zone 30 : section ou ensemble de sections de voies constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers. Dans cette zone, la vitesse des véhicules est limitée à 30 km / h. Toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police. Les entrées et sorties de cette zone sont annoncées par une signalisation et l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable. »

Le jugement a été rendu le 6 février 2020, enjoignant « la commune de Pontoise de mettre en place la signalisation verticale dans les rues concernées », c’est-à-dire qu’a minima, la ville aurait dû signaler tous les double-sens cyclables par le panneau « sauf vélo » apposé sous les panneaux de sens interdit.

Panneau M9v2

D’autres panneaux comme celui-ci indiquent clairement à l’automobiliste qu’un vélo peut arriver face à lui et des vélos dessinés sur la chaussée augmentent aussi la lisibilité pour l’automobiliste et donc la sécurité pour le cycliste.

Panneau C24a

Or depuis deux ans : rien, aucune signalétique, aucun panneau. Les cyclistes empruntent les rues limitées à 30 km/h sans aucune sécurité.

L’association a rencontré à maintes reprises l’ancienne équipe municipale (celle qui fut condamnée), puis la nouvelle équipe et toujours la même réponse : ça va venir !

Mais nous n’allons pas attendre un accident pour intervenir et nous allons à nouveau nous tourner vers le tribunal administratif et lui demander l’exécution du jugement.

Comme toute municipalité, celle de Pontoise  doit respecter  la loi qui protège ses administrés.