Une agglo en piste mais qui ne doit pas rester au milieu de la route !

C’est lors du vote du Plan pluriannuel d’investissement pour la période 2022-2028 lors du conseil communautaire du 1er février 2022 que nous avons eu connaissance du budget qui serait alloué à la politique « vélo » pour les 6 prochaines années.

Ne l’oublions pas … le président de la communauté de l’agglomération de Cergy Pontoise a placé au cœur de ses priorités les interventions en faveur de la transition durable du territoire.

C’est d’ailleurs conforme à la feuille de route sur laquelle il a été élu – le manifeste écologique et social -, qui met l’accent sur la nécessité de repenser et de transformer le système local de mobilité avec, notamment, un enjeu fort de développement du vélo et du bus.

Quelle déception de constater que le budget alloué ne permettra pas de changer de paradigme concernant nos modes de déplacement sur l’agglomération….

8 millions d’euros pour le vélo en 6 ans, une moyenne d’environ de 1,2 million d’euros par an (dont 400 000 € de fonds propres CACP et 800 000 € de financement Département, Région, Etat), soit 5,6 € /an/habitant. Nous sommes bien loin des ratios d’investissement par habitant, décidés par les grandes agglomérations (20 €/an/habitant en moyenne en 2019 d’après le rapport du député Gouffier-Cha)

8 millions d’euros, telle est l’enveloppe allouée au vélo sur notre territoire cergypontain. En très légère hausse par rapport aux années précédentes, ce budget permettra tout au plus de réaliser quelques tronçons ponctuels, d’apporter plus de confort aux cyclistes existants sans malheureusement permettre d’augmenter de manière significative la part modale du vélo sur notre agglomération ( aujourd’hui estimée à 1,2% ). Pour rappel, 1 km de piste coûte environ 220 000 € TTC.

Nous attendions une politique volontariste avec comme objectif de transformer notre territoire, en repensant nos modes de mobilités ; “Investir pour un futur durable à Cergy Pontoise”, c’est changer radicalement et rapidement nos modes de déplacement.

Nous nous retrouvons avec un budget bien insuffisant pour permettre à l’agglomération de rattraper son retard et de permettre à toutes et à tous, notamment les moins chevronné.es, d’abandonner leur auto pour leur vélo. Car, l’enjeu est bien là aujourd’hui, gagner des nouveaux cyclistes, celles et ceux qui aujourd’hui hésitent par peur de l’accident ou du vol. Par ailleurs, les collégiens, lycéens ou étudiants se déplaçant à bicyclette se retrouvent encore une fois mis en danger, quand ils ne doivent pas tout simplement renoncer à se déplacer à vélo, diminuant ainsi leur autonomie.

La CACP a raté une occasion de réduire la place de la voiture en Ville, limiter la dépense publique et agir concrètement sur la principale source d’émissions de gaz à effet de serre et d’émissions de polluants atmosphériques.